
Dépression du post-partum : où en est-on en 2024 ?
La dépression du post-partum est trop souvent sous-diagnostiquée, alors qu’elle représente, selon son mode de diagnostic et la période considérée, entre 10 et 20 % des accouchements. Il est donc fondamental de savoir la repérer chez la mère, chez le père, qui peut être aussi touché, en prenant en compte la qualité des interactions parents-bébé et les réactions de celui-ci.

Urodynamique pour les nuls
L’exploration urodynamique ou bilan urodynamique (BUD) a bénéficié, ces dernières années, d’avancées significatives, tant dans la compréhension des dysfonctionnements du bas appareil urinaire qu’au niveau des équipements électroniques et de la standardisation de nouveaux tests. Cet article se veut essentiellement pratique en présentant les principes, les méthodes et les applications de l’urodynamique pour les protocoles. Une importante iconographie et les conseils cliniques vont faciliter la prise en charge des patientes.

Un dépistage des abus sexuels conduirait-il à moins d’hystérectomies ?
Les gynécologues sont des médecins de première ligne idéaux pour dépister les antécédents d’abus sexuels auprès de leurs patientes. En effet, les abus sexuels sont un problème de santé publique et sont associés à de nombreuses conséquences à long terme. Les patientes ayant survécu à de tels événements traumatisants ont plus de risque de surconsommer des soins de santé, ce qui peut amener à pratiquer des examens et des opérations chirurgicales peut-être inutiles. Un dépistage permettrait une meilleure prise en charge de ces patientes et probablement moins d’iatrogénie.

Prévenir les lombalgies et douleurs du bassin pendant la grossesse
50 à 75 % des femmes enceintes souffrent de lombalgie, qui reste pour autant un phénomène sous-estimé. Le risque de chronicisation des douleurs dépend des croyances de la patiente. La littérature ne fait pas état d’un “remède miracle” pour les éviter mais il existe de multiples moyens d’agir, en commençant par l’éducation thérapeutique aux bienfaits du mouvement et de l’exercice physique et enfin, par la réassurance.

Exploration de l’homme infertile
L’infertilité concerne environ 15 % des couples, avec une origine masculine retrouvée dans environ 20 % des cas. L’évaluation masculine est donc indispensable lors de la prise en charge d’un couple consultant pour infertilité. Elle sera réalisée auprès d’un spécialiste (urologue ou andrologue) et aura pour objectif de repérer les facteurs modifiables qui pourront permettre une optimisation de la fertilité, les situations nécessitant une assistance médicale à la procréation (avec ou sans don de sperme) et enfin, les pathologies exposant le patient à un risque plus général.

Impact de l’environnement sur la fertilité masculine
Les étiologies de l’infertilité masculine sont variées, et de nombreux facteurs peuvent influencer la qualité du sperme. Parmi ces facteurs, l’incidence des substances toxiques et de l’environnement suscite de plus en plus d’intérêt. Cette analyse bibliographique a permis d’identifier divers éléments environnementaux et toxiques susceptibles d’affecter la fertilité masculine. Une information et des conseils appropriés peuvent être délivrés aux patients consultant pour infertilité.

Utilisation de l’intelligence artificielle en gynécologie-obstétrique
L’apport de l’intelligence artificielle est incontestable dans de nombreux domaines : amélioration des connaissances, outils numériques pour la téléconsultation et le suivi à distance de pathologies chroniques, amélioration du dépistage et du diagnostic par la lecture automatisée d’examens d’imagerie, avancées dans la lecture des cardiotocographes, aide au dépistage et au diagnostic de pathologies fœtales à l’échographie, thérapies innovantes individualisées et connectées, robots chirurgicaux, mise en situation virtuelle des chirurgiens, mais aussi rédaction automatisée de comptesrendus de consultation. Quelques exemples d’IA en gynécologie-obstétrique.

Préservation de la fertilité en cas d’endométriose
L’endométriose est une pathologie fréquente et bénigne, pouvant être responsable d’infertilité. La préservation de la fertilité (PF) peut être proposée aux femmes concernées, notamment grâce à la technique de vitrification ovocytaire. La quantité d’ovocytes vitrifiés dépend principalement de l’âge de la patiente et des antécédents de chirurgie d’endométriose. Les données sur les chances de naissance après réutilisation des ovocytes sont peu nombreuses à ce jour mais il est admis que le nombre d’ovocytes cryoconservés est étroitement lié aux chances de grossesse. Ainsi, plusieurs stimulations ovariennes peuvent être proposées pour augmenter le nombre d’ovocytes conservés. La décision de proposer la PF dépend de nombreux facteurs, notamment l’âge de la patiente, la sévérité de l’endométriose, les antécédents de chirurgie et le désir de grossesse. Il est recommandé de discuter de cette option notamment en cas d’atteinte ovarienne de l’endométriose et surtout avant une chirurgie.

Qu’est-ce qu’une éco-maternité ?
Le lien entre environnement et santé est au cœur de nombreuses publications scientifiques. La période de vulnérabilité aux polluants environnementaux que sont la grossesse et les 1 000 premiers jours impose que les maternités deviennent des lieux d’éducation et de promotion de la santé environnementale.
La mise en place de pratiques éco-responsables au sein des établissements, la formation des équipes et le développement d’outils de communication à destination des jeunes parents sont les axes indispensables pour devenir une éco-maternité.

Le diastasis des grands droits de l’abdomen
Le diastasis des grands droits de l’abdomen (DGDA) fait référence à un amincissement et un élargissement de la ligne blanche, avec une laxité associée de la paroi abdominale antérieure. Il est souvent associé à une grossesse, mais des DGDA peuvent être retrouvés chez des femmes nullipares ou des hommes [1].
Chez la femme enceinte, on retrouve entre 66 et 100 % de diastasis au 3e trimestre, suite à l’adaptation normale et nécessaire au grandissement du bébé et donc du ventre de la maman. Nous parlons beaucoup de ce fameux diastasis post-partum et les femmes sont souvent apeurées ou en tout cas peu informées sur les causes et conséquences.
En tant que professionnels de santé, que devons-nous répondre aux femmes ? Et comment objectiver la présence d’un diastasis pathologique ? Comment l’évaluer ? En se basant sur la littérature, tentons donc d’en définir les conditions d’évaluation initiale et discutons de son évolution, des facteurs de risques et des conséquences.