
Le Plan national fertilité
Le Plan de lutte contre l’infertilité, annoncé le 16 janvier 2024 par le Président Macron, doit être prêt en juin 2024. Il s’appuiera sur le rapport Hamamah-Berlioux. L’âge féminin moyen de la première grossesse, en France, est passé de 27,8 ans en 2000 à 28,8 ans en 2019 ; et l’âge moyen pour avoir un enfant est de 30,8 ans pour une femme et de 33,1 ans pour un homme (en 2020). Dans le rapport Hamamah-Berlioux sur les causes d’infertilité, publié en février 2022, les axes retenus sont l’éducation collective et individuelle, la formation des professionnels de santé à la prévention de l’infertilité, et au diagnostic des causes, la mise en place d’une recherche coordonnée via un programme (et équipements prioritaires) de recherche (PEPR) Santé des femmes, santé des couples dédié à la recherche sur l’infertilité et l’endométriose, et, enfin, la création d’un Institut national de la fertilité. L’ambition est forte, la tâche immense, la concrétisation de ce plan sera liée aux résultats obtenus.

Psoriasis et grossesse : paroles de patientes
Parvenir à une solution thérapeutique satisfaisante et surmonter les diverses appréhensions intimes et affectives dues à la détérioration de l’image de soi dans cette maladie affichante sont deux facteurs déterminants pour envisager la vie sexuelle que l’on désire. Et tout naturellement vient le désir d’enfant. Mais une grossesse ne va-t-elle pas venir remettre en question les résultats obtenus après une bataille parfois longue et difficile contre le psoriasis ? De plus, la question de la transmission de la maladie et de la santé de l’enfant ainsi que celle du déroulement de la grossesse et de l’allaitement se posent, dans un contexte d’informations sans guidance, concernant les traitements et leur compatibilité avec la santé de la mère et de l’enfant…

La cryolipolyse : mythes et réalités
La cryolipolyse est une technique qui nous est proposée depuis 2009 ; elle n’est donc pas récente, mais elle fait toujours aujourd’hui l’objet de nombreuses discussions, voire de critiques, parfois justifiées, parfois non. Il s’agit pourtant d’une technique “bien née”, initiée par Rox Anderson, (le développeur des lasers à colorant pulsés, des lasers épilatoires, des lasers Q Switched, des lasers fractionnés et du principe général de la photothermolyse spécifique). Elle bénéficie de nombreuses études de réelle qualité qui démontrent tant son efficacité que sa bonne tolérance, du moins en ce qui concerne l’appareil de référence, le CoolSculpting. Aujourd’hui, 14 années après ses débuts, nous pouvons faire une évaluation réaliste de son véritable intérêt.

Dépression du post-partum : où en est-on en 2024 ?
La dépression du post-partum est trop souvent sous-diagnostiquée, alors qu’elle représente, selon son mode de diagnostic et la période considérée, entre 10 et 20 % des accouchements. Il est donc fondamental de savoir la repérer chez la mère, chez le père, qui peut être aussi touché, en prenant en compte la qualité des interactions parents-bébé et les réactions de celui-ci.

Urodynamique pour les nuls
L’exploration urodynamique ou bilan urodynamique (BUD) a bénéficié, ces dernières années, d’avancées significatives, tant dans la compréhension des dysfonctionnements du bas appareil urinaire qu’au niveau des équipements électroniques et de la standardisation de nouveaux tests. Cet article se veut essentiellement pratique en présentant les principes, les méthodes et les applications de l’urodynamique pour les protocoles. Une importante iconographie et les conseils cliniques vont faciliter la prise en charge des patientes.

Un dépistage des abus sexuels conduirait-il à moins d’hystérectomies ?
Les gynécologues sont des médecins de première ligne idéaux pour dépister les antécédents d’abus sexuels auprès de leurs patientes. En effet, les abus sexuels sont un problème de santé publique et sont associés à de nombreuses conséquences à long terme. Les patientes ayant survécu à de tels événements traumatisants ont plus de risque de surconsommer des soins de santé, ce qui peut amener à pratiquer des examens et des opérations chirurgicales peut-être inutiles. Un dépistage permettrait une meilleure prise en charge de ces patientes et probablement moins d’iatrogénie.

Prévenir les lombalgies et douleurs du bassin pendant la grossesse
50 à 75 % des femmes enceintes souffrent de lombalgie, qui reste pour autant un phénomène sous-estimé. Le risque de chronicisation des douleurs dépend des croyances de la patiente. La littérature ne fait pas état d’un “remède miracle” pour les éviter mais il existe de multiples moyens d’agir, en commençant par l’éducation thérapeutique aux bienfaits du mouvement et de l’exercice physique et enfin, par la réassurance.

Exploration de l’homme infertile
L’infertilité concerne environ 15 % des couples, avec une origine masculine retrouvée dans environ 20 % des cas. L’évaluation masculine est donc indispensable lors de la prise en charge d’un couple consultant pour infertilité. Elle sera réalisée auprès d’un spécialiste (urologue ou andrologue) et aura pour objectif de repérer les facteurs modifiables qui pourront permettre une optimisation de la fertilité, les situations nécessitant une assistance médicale à la procréation (avec ou sans don de sperme) et enfin, les pathologies exposant le patient à un risque plus général.

Impact de l’environnement sur la fertilité masculine
Les étiologies de l’infertilité masculine sont variées, et de nombreux facteurs peuvent influencer la qualité du sperme. Parmi ces facteurs, l’incidence des substances toxiques et de l’environnement suscite de plus en plus d’intérêt. Cette analyse bibliographique a permis d’identifier divers éléments environnementaux et toxiques susceptibles d’affecter la fertilité masculine. Une information et des conseils appropriés peuvent être délivrés aux patients consultant pour infertilité.

Utilisation de l’intelligence artificielle en gynécologie-obstétrique
L’apport de l’intelligence artificielle est incontestable dans de nombreux domaines : amélioration des connaissances, outils numériques pour la téléconsultation et le suivi à distance de pathologies chroniques, amélioration du dépistage et du diagnostic par la lecture automatisée d’examens d’imagerie, avancées dans la lecture des cardiotocographes, aide au dépistage et au diagnostic de pathologies fœtales à l’échographie, thérapies innovantes individualisées et connectées, robots chirurgicaux, mise en situation virtuelle des chirurgiens, mais aussi rédaction automatisée de comptesrendus de consultation. Quelques exemples d’IA en gynécologie-obstétrique.