
Le lichen scléreux (LS) vulvaire
Les formes familiales représentent 12 % des cas de LS. Il semble que le risque carcinologique soit alors plus élevé : 4,1 % vs 1,2 % [1]. Le risque de pathologie thyroïdienne est augmenté en cas de LS : les chiffres varient de 16 à 18 % selon les études, alors que la fréquence est de 8 % chez les contrôles. La présence d’anticorps antiperoxydase et/ou thyroglobuline a été dépistée dans 22 % des cas et une thyroïdite de Hashimoto constatée à l’échographie dans 19 % des cas [2].

L’impact des troubles respiratoires du sommeil maternels sur le développement neurologique de l’enfant à naître
La grossesse est liée à de nombreux changements physio-logiques et notamment sur le sommeil. Ces changements apparaissent surtout au 3e trimestre où on peut voir se -développer des troubles respiratoires du sommeil. Il a été décrit dans la littérature une corrélation entre les troubles respiratoires du sommeil et l’apparition de pathologies -gravidiques comme l’HTA, la prééclampsie, le diabète, le RCIU, la prématurité et un accouchement par césarienne et un Apgar bas à la naissance. Mais ces résultats ne sont basés que sur une évaluation subjective des troubles respiratoires du sommeil. Le but de cette étude est de déterminer à partir de tests médicaux les objectifs et l’impact des troubles respiratoires du sommeil sur le devenir neurodéveloppemental néonatal et de l’enfant à 1 an.

Être végétalien ou végétarien pendant la grossesse, est-ce dangereux ou la panacée ?
Les régimes végétalien ou végétarien (VV) sont de plus en plus répandus dans le monde occidental, et reflètent le choix des femmes à avoir une alimentation réfléchie. Toutefois, cette étude à effectuer une revue de la littérature pour en savoir plus sur les bénéfices/risques de cette alimentation pendant la grossesse et surtout chez les patientes présentant des -pathologies particulières.

Quel avenir pour le diagnostic prénatal ?
Le formidable essor des techniques de diagnostic prénatal a permis sans cesse des progrès depuis les années 80, dans la qualité du dépistage et du diagnostic des malformations congénitales et des maladies du fœtus. De nouvelles techniques ont régulièrement supplanté les anciennes, considérées plus risquées, avec des résultats toujours plus rapides, plus fiables, plus complets.
Actuellement, des nouvelles techniques sont développées pour la médecine fœtale : hybridation in situ, hybridation comparative et hybridation génomique, d’une part, et l’arrivée depuis quelques années du dépistage non invasif de la trisomie 21 dans le sang maternel, d’autre part.
Ces nouvelles techniques non seulement modifient le paysage de la médecine fœtale, mais préfigurent déjà les possibilités diagnostiques qui seront à notre disposition dans la quinzaine d’années, soulevant dans le même temps de nouveaux problèmes éthiques dans la réflexion autour de la médecine fœtale.

HPV et muqueuse génitale féminine
Le lien direct entre le cancer du col de l’utérus et l’infection par un papillomavirus humain (HPV) a été établi pour la première fois par Harald zur Hausen en 1975. Depuis la fin des années 1990,on sait que la totalité des cancers du col de l’utérus et des verrues génitales sont dues à des HPV. En 2008, le prix Nobel de Médecine est attribué au Pr Harald zur Hausen.

À quoi sert l’échographie 3D ?
L’échographie 3D est l’un des progrès les plus excitants en ultrasonographie durant cette dernière décade. L’échographie volumique exige une acquisition volumique de bonne qualité et donc une image 2D initiale la plus excellente possible. Comparée à l’échographie 2D, il est classique de souligner l’apport additionnel de l’échographie volumique dans le diagnostic et l’évaluation de certaines malformations fœtales. Les études prospectives comparant échographie volumique et échographie 2D font défaut ou ne sont pas conclusive dans le cadre du diagnostic prénatal. En Gynécologie, des données ont suggéré que l’imagerie 3D avec reconstructions dans le plan frontal est susceptible de mieux caractériser certaines anomalies utérines, notamment de différencier avec une excellente pertinence les malformations utérines. Enfin, l’échographie tridimensionnelle offre une acquisition rapide de données volumiques qui peuvent être stockées, revues et manipulées rétrospectivement.

Pathologies gynécologiques de l’adolescente : comment les aborder ?
Les principaux enjeux du diagnostic d’une aménorrhée chez l’adolescente sont :
– éliminer une cause congénitale pouvant avoir un impact sur la prise en charge globale de la maladie ;
– rechercher une cause fréquente dont la prise en charge spécifique permettra la guérison ;
– en l’absence de cause évidente, initier une prise en charge précoce pour pallier à l’insuffisance estrogénique.
Les ménométrorragies sont le plus souvent fonctionnelles chez l’adolescente, liées à l’anovulation postpubertaire. Elles peuvent néanmoins être à l’origine d’une anémie aiguë et sévère, nécessitant une transfusion et un traitement rapidement efficace pour arrêter le saignement. Un traitement préventif hormonal doit être discuté pour prévenir le risque de complication.
La fréquence et l’impact sur la qualité de vie de la dysménorrhée de l’adolescente sont sous-estimés. la dysménorrhée est le plus souvent primaire, mais la résistance au traitement par les AINS pris de façon précoce doit faire rechercher une cause pelvienne ou, plus rarement, malformative.

Indications et modalités du traitement anticoagulant préventif pendant la grossesse et le postpartum
La maladie thromboembolique est la troisième cause de décès maternel dont 23 % sont potentiellement évitables d’après le dernier rapport sur la mortalité maternelle. L’augmentation du risque d’événement thromboembolique persiste au moins 8 semaines en post-partum.
L’identification précise des facteurs de risque personnel, familiaux, cliniques et biologiques est un enjeu majeur dans la stratégie de prise en charge. L’interrogatoire recherchera l’existence de facteur de risque déclenchant de l’événement thromboembolique. Les facteurs de risque sont multiples et souvent cumulés. Ces éléments guideront la prescription. Le risque d’événement thromboembolique est étroitement lié aux antécédents thromboemboliques personnels et/ou familiaux.
Les recommandations professionnelles sont nombreuses, souvent concordantes, mais parfois discordantes. L’établissement de score de risque peut être une aide à la prescription. Le port de collants de contention est recommandé.

Dépistage, bilan et pronostic de l’insuffisance ovarienne prématurée
L’insuffisance ovarienne prématurée (IOP) est une anomalie ovarienne primitive ou secondaire. Elle se caractérise par une déplétion folliculaire (primaire ou secondaire) ou par un blocage de la maturation folliculaire. C’est une maladie affectant approximativement 1 % des femmes à 40 ans dont l’étiologie demeure indéterminée dans la majorité des cas.
Sur le plan diagnostique, les patientes avec une IOP peuvent présenter une infertilité primaire ou secondaire et/ou syndrome climatérique : sécheresse vaginale, bouffées de chaleur, anxiété. L’IOP se définit sur le plan hormonal par une élévation des gonadotrophines (LH et FSH) associée à des taux bas d’estradiol et des peptides gonadiques effondrés.
La déplétion hormonale estrogénique aurait des effets indésirables, cardiovasculaires, métaboliques, neuropsychiques et osseux, menant notamment à une ostéoporose précoce, d’où l’importance d’un traitement hormonal substitutif chez ces femmes jeunes.

Leucoplasie vulvaire
Les leucoplasies correspondent à une définition clinique : il s’agit d’une lésion blanche qui survient exclusivement sur les muqueuses et qui ne -s’efface pas aux frottements. En revanche, ces lésions correspondent à des lésions histologiques très différentes et de gravité très variable, allant d’un simple condylome à un carcinome déjà invasif. Un examen histologique est donc indispensable dans tous les cas.