Les infections vulvaires

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La vulve peut être le siège d’infections bactériennes, fongiques, virales, parasitaires (tableaux I et II). Nous n’aborderons pas dans cet articles les infections vaginales qui n’ont pas d’expression clinique vulvaire [1, 2].

Infections bactériennes

Nous n’aborderons pas ici la syphilis ni le chancre mou.

>>> Les abcès vulvaires ne sont pas rares et peuvent se compliquer de fasciite nécrosante. Beaucoup de ces infections sont polymicrobiennes, mais le staphylocoque méthirésistant prédomine (64 % des cas). Ces abcès sont favorisés par l’obésité, le diabète, une mauvaise hygiène, la grossesse et une immunodépression. Débutant comme de petites infections de la peau, ils se transforment rapidement en masses volumineuses œdémateuses, érythémateuses et douloureuses, fluctuantes au toucher. La fièvre est rare. Une douleur exagérée par rapport à l’examen peut indiquer une fasciite nécrosante et doit inciter à un avis chirurgical en urgence. L’abcès de la glande de Bartholin est plus profond. Un prélèvement bactériologique peut être pratiqué lors d’une ponction à l’aiguille ou d’une incision-drainage (indiquée devant tout abcès de plus de 2 cm). Pour les plus petites lésions, le traitement antibiotique empirique doit cibler les staphylocoques méthi-R. En l’absence d’amélioration après 1 semaine, une incision-drainage est indiquée.

>>> La fasciite nécrosante vulvaire est une urgence chirurgicale, avec un taux de mortalité de 13 à 50 % des cas. Elle est favorisée par l’obésité, l’hypertension artérielle et le diabète. Elle provoque un gonflement douloureux de la vulve, avec parfois abcès et drainage. La flore responsable est souvent mixte avec une présence notable de Bacteroides fragilis et de staphylocoques methi-R. La présence de gaz sous-cutanés au scanner nécessite un geste en urgence. Le traitement repose sur un débridement chirurgical intensif associé à une large antibiothérapie et des soins de réanimation [3].

>>> L’érythrasma vulvaire est rare. Il peut se manifester par un léger prurit, une légère brûlure et une desquamation jaunâtre des espaces interlabiaux sur des zones rosées. La recherche de Corynebacterium minutissimum n’est pas toujours positive et la lumière de Wood avec fluorescence rouge corail peut aider[...]

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À propos de l’auteur

Consultation de Dermatologie-pathologie vulvaire, Institut Alfred Fournier, PARIS.