Dépression du post-partum : dépister avant tout !

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Introduction

La dépression du post-partum (DPP) est une pathologie fréquente dont la première description a été faite par Esquirol au xixe siècle.

La grossesse, notamment chez la primipare, peut susciter une crise d’identité maturative s’accompagnant d’un remaniement identitaire, notamment en cas d’antécédents traumatiques, de précarité sociale, d’événements de vie adverses ou de conflits transgénérationnels. La période du post-partum induit chez la mère une phase d’adaptation à un nouveau statut social et familial, et confronte la mère à la réalité de l’enfant attendu [1].

Les semaines suivant l’accouchement sont fortement à risque de survenue d’un trouble psychique [2]. Dans les 6 premiers mois du post-partum, le risque de décompensation psychiatrique est 4 fois plus élevé par rapport au risque durant la grossesse [3].

Les complications psychiatriques les plus fréquentes du post-partum sont le blues du post-partum, le trouble de stress post-traumatique (TSPT), la dépression du post-partum et la psychose puerpérale [4]. La dépression du post-partum est le trouble psychiatrique qui survient le plus à distance de l’accouchement
(4 à 6 semaines), ce qui explique pourquoi les pédiatres, généralistes, puéricultrices et obstétriciens sont les professionnels en première ligne.

1. Blues du post-partum ou baby blues

Il s’agit de manifestations dysphoriques brèves et bénignes, qui apparaissent généralement autour du 3e jour pour disparaître spontanément au plus tard autour du 9e jour. Ce baby blues concerne environ 50 % des accouchées[...]

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À propos des auteurs

CHU de Tours, Pôle de Psychiatrie Addictologie, Clinique psychiatrique universitaire, TOURS.

CHIC Amboise Château-Renault, Unité mère-enfant, Service de Pédopsychiatrie, CHATEAU-RENAULT.

CHU de Tours, Pôle de Psychiatrie Addictologie, Clinique psychiatrique universitaire, TOURS.