
Incontinence urinaire chez la femme jeune
La prise en charge de l’incontinence urinaire de la femme jeune est loin d’être standardisée. En effet, peu d’études s’adressent aux particularités de cette population, dont les caractéristiques nécessitent pourtant une prise en charge adaptée. D’une part, le risque de récidive et de complications à long terme pourrait être augmenté chez ces patientes plus actives et dont l’espérance de vie est plus importante. D’autre part, le retentissement des potentiels grossesses et accouchements à venir doit être pris en compte pour la prise en charge.
Les bandelettes sous-urétrales représentent le traitement chirurgical de première intention pour l’incontinence urinaire d’effort. Les résultats fonctionnels de cette technique semblent peu altérés par les grossesses et le temps, mais le taux de complications pourrait être augmenté à long terme.
La césarienne ne prévient ni la survenue de l’incontinence urinaire de novo à long terme, ni la récidive d’incontinence chez la patiente déjà traitée. De nouvelles investigations basées sur des registres nationaux, des études de cohortes à long terme et des études randomisées devraient mieux guider la prise en charge de l’incontinence urinaire des patientes jeunes.

Infertilité inexpliquée : quelle stratégie de prise en charge ?
L’infertilité inexpliquée est définie par l’absence de conception spontanée après un certain délai de rapports sexuels réguliers, malgré un bilan normal des facteurs de fertilité du couple.
Il est recommandé de mettre en route un bilan après 1 an de rapports réguliers avant 35 ans, plus rapidement au-delà.
L’expectant management est surtout recommandé avant 35 ans. Tout traitement est par définition empirique. La stimulation ovarienne orale a une efficacité incertaine. La stimulation par FSH et insémination intra-utérine est plus courte, plus simple et moins artificielle que la FIV, mais n’apporte pas d’informations sur la cause de l’infertilité en cas d’échec.
La fécondation in vitro est recommandée d’emblée à partir de 38 ans, et même avant cet âge pour le NICE. Les éléments de preuve sont cependant faibles et il reste à ce stade une place pour l’insémination en première intention avant 38 ans. L’arbre de décision est donc essentiellement basé sur l’âge de la femme et la durée d’infertilité.

Homéopathie et grossesse : les grandes indications
L’homéopathie est une médecine complémentaire totalement personnalisée qui considère l’être humain dans sa globalité, en prenant en compte non seulement les données physiques, mais aussi le vécu, l’environnement et l’hérédité de la personne.
Les remèdes homéopathiques ne présentent aucune toxicité et peuvent être utilisés en même temps qu’un traitement médicamenteux classique. Leur action est curative, mais aussi préventive.
L’homéopathie convient donc parfaitement à la période de la grossesse et au post-partum : elle pourra aider les patientes à bien vivre les 9 mois précédant la naissance et les semaines suivantes en soulageant les petits maux et autres troubles sans porter atteinte à la santé du bébé. Elle a également toute sa place pendant l’accouchement, dans l’accompagnement du travail eutocique mais aussi dystocique, et dans la prise en charge de certaines complications.

Contraception chez les femmes à risque cardiovasculaire
Compte tenu du risque d’accident cardiovasculaire artériel et veineux – certes, très faible en valeur absolue – généré par certaines méthodes de contraception hormonale (notamment les contraceptions estroprogestatives), la recherche des facteurs de risque vasculaire est incontournable avant toute prescription de contraceptifs hormonaux.
L’objectif de cette revue est de voir comment la présence de certains d’entre eux doit influencer le choix contraceptif. Si la présence de certains facteurs de risque constitue une contre-indication absolue et définitive aux estroprogestatifs, la présence d’autres facteurs de risque n’exclue en revanche pas leur prescription mais seulement sous certaines conditions.

L’utilisation de 17 alpha-hydroxyprogestérone caproate chez les patientes à haut risque d’accouchement prématuré avec un col court ne prolonge pas la grossesse et ne réduit pas les taux d’accouchements prématurés : un essai randomisé et contrôlé.
La prématurité est la première cause de mortalité dans le premier mois de vie. Elle est associée à une morbidité importante, notamment sur le plan du développement neurologique. La lutte contre la prématurité reste à ce titre une priorité obstétrico-pédiatrique.

La réhabilitation postopératoire des césariennes : un défi organisationnel au service des femmes
La réhabilitation rapide postopératoire après césarienne est un concept issu des expériences d’autres chirurgies. Ce concept à la mode, réclamé par les tutelles et les patientes, est difficile à mettre en œuvre. Nous décrivons, après un bref historique, les principes que nous avons déclinés, les obstacles que nous avons rencontrés et la manière de les contourner.

Conduite à tenir devant une anomalie du liquide amniotique
Les anomalies de quantité de liquide amniotique sont fréquentes. L’examen échographique permet de confirmer le diagnostic subjectivement, puis grâce à la mesure de la plus grande citerne et/ou l’index de liquide amniotique. Une échographie morphologique approfondie est également indiquée pour rechercher une étiologie fœtale.
Les anomalies de quantité de liquide amniotique sont souvent sévères quand elles sont précoces. Le pronostic est conditionné par la pathologie causale, ou les conséquences fœtales ou obstétricales.
Les incertitudes diagnostiques sont importantes, incitant à la prudence lors de l’information prénatale. Le cas particulier des grossesses gémellaires monochoriales est à retenir du fait de leur fréquence et de la spécificité de leur prise en charge.

Rétention urinaire du postpartum : comment la diagnostiquer et la prendre en charge ?
La rétention urinaire du post-partum est une complication rare de l’accouchement. Sa méconnaissance entraîne des retards de diagnostic et des complications parfois irréversibles. Le pronostic des fonctions mictionnelles des patientes atteintes dépend de la rapidité du diagnostic et d’une prise en charge adaptée.
Nous avons mené une enquête rétrospective sur les dossiers médicaux de 81 patientes atteintes par la rétention urinaire du post-partum. Notre étude a mis en évidence des difficultés et des retards concernant la pose du diagnostic. Une hétérogénéité des pratiques a également été constatée à propos du traitement de cette pathologie.
En proposant un protocole de prise en charge ainsi que des arbres décisionnels pour faciliter la pose du diagnostic et le traitement, nous pouvons prétendre à l’homogénéisation de nos pratiques dans ce domaine. Cela permet ainsi une diminution de la durée de la rétention urinaire, mais également la raréfaction des complications qui lui sont associées.

Acupuncture et grossesse : les grandes indications
La description des grands principes de médecine traditionnelle chinoise permet de comprendre la physiologie de la femme et celle de la grossesse. De cette connaissance découlent les nombreuses indications de traitement par acupuncture en cours de grossesse.
La femme enceinte, au cours de sa grossesse, peut être confrontée à différents maux pour lesquels les traitements médicamenteux sont soit contre-indiqués, soit peu efficaces. Avoir recours à l’acupuncture permet, dans de très nombreux cas, de diminuer la prise médicamenteuse en réduisant les symptômes.
L’acupuncture bénéficie ainsi d’une recommandation de grade A selon la Haute Autorité de Santé (HAS) dans le traitement des nausées et vomissements du premier trimestre. Elle fait état de résultats prometteurs dans la prise en charge des troubles du sommeil et des douleurs lombo-pelviennes. De nombreuses études ont également été publiées concernant la version des sièges, ainsi que la préparation et le déclenchement du travail à terme.
Grâce à son raisonnement diagnostique élaboré et à sa vision holistique du patient, l’acupuncture permet de proposer un traitement personnalisé afin d’en améliorer la prise en charge.

Les contraceptions sans règles
De nombreuses contraceptions hormonales permettent d’obtenir une réduction de la fréquence des règles et parfois même une aménorrhée en cas d’utilisation continue au long cours.
La contraception estroprogestative combinée, utilisée en continu par voie orale ou vaginale, est la plus couramment employée. La contraception progestative pure par voie orale, sous-cutanée ou intra-utérine est également très utilisée, en particulier si l’on recherche une contraception réversible de longue durée d’action.
Ces méthodes sont particulièrement intéressantes pour les femmes qui éprouvent des symptômes gênants pendant leurs règles (céphalées, troubles de l’humeur, douleurs pelviennes, saignements excessifs) mais aussi en cas de souhait personnel.
Les patientes doivent être informées de la survenue éventuelle de saignements irréguliers, qui peut limiter la tolérance de ces méthodes même si celles-ci s’accompagnent généralement d’un taux de satisfaction élevé.