Infectiologie

Revues générales
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Le virus Zika (ZIKV) est un pathogène émergent du 21e siècle et ses épidémies depuis 2013 ont permis de décrire sa tératogénicité. Lorsqu’une femme enceinte contracte l’infection au premier semestre de sa grossesse, l’atteinte fœtale peut être gravissime avec des lésions cortico-sous­-corticales et périphériques (arthrogrypose), voire systémique (anasarque, RCIU…). Devant ces lésions fœtales majeures, des mesures d’urgence sanitaires avaient été déclarées par l’OMS en février 2016, aboutissant à de vastes mesures de prévention individuelle et collective de l’infection à ZIKV dans les pays endémiques. D’allure bénigne, la plupart du temps, ce virus peut donc être responsable chez le fœtus du syndrome du Zika congénital, dont le spectre complet est encore mal connu, mais les séquelles neurocognitives dramatiques.

Revues générales
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Les pyosalpinx sont une pathologie fréquente, à l’origine de 100 000 hospitalisations annuelles aux États-Unis, et considérée comme une forme avancée ou compliquée d’infection génitale haute.
Les pyosalpinx compliquent 10 à 35 % des infections génitales hautes. Il s’agit souvent d’une infection polymicrobienne dont les germes les plus fréquents sont les entérobactéries, les streptocoques, les germes anaérobies et les bactéries responsables des infections sexuellement transmissibles. Le diagnostic précoce et la mise en route rapide du traitement sont essentiels pour diminuer le risque de séquelles comprenant l’infertilité, les grossesses ectopiques et les douleurs pelviennes chroniques.
Le traitement passe par une prise en charge médicale (antibiothérapie adaptée) à laquelle on associe un drainage radiologique ou chirurgical.

Repères pratiques
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La pemphigoïde gravidique est la dermatose bulleuse auto-immune spécifique de la grossesse. Elle est très rare (une grossesse sur 20 000 à 50 000 selon les séries). Elle touche préférentiellement les multi-pares, mais elle peut parfois (très rarement) se développer chez des primipares. Dans la série de Jenkins et al. [1], les premiers symptômes débutentau 1er trimestre dans 18 % des cas, au 2e trimestre dans 34 % des cas, au3e trimestre dans 34 % des cas, et dans le post-partum dans 14 % des cas.

Revues générales
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En France, une femme enceinte sur deux est susceptible de contracter le cytomégalovirus (CMV) pour la première fois pendant la grossesse. Cette infection peut être à l’origine d’une infection congénitale qui peut être très sévère.
L’amélioration des connaissances de l’histoire naturelle de la maladie permettent désormais une prise en charge raisonnée de ces infections, basée sur le diagnostic sérologique, l’échographie diagnostique, l’amniocentèse et, dans certains cas, l’IRM et la ponction de sang fœtal.
À l’heure actuelle, il est démontré que le respect des mesures d’hygiène diminue le risque d’infection maternelle et donc le risque de séquelles congénitales. Si les critères OMS ne sont actuellement pas réunis pour proposer un dépistage généralisé, une information des couples, elle, doit être donnée. En 2014, en l’absence de traitement et de vaccin, la prévention reste la meilleure arme pour lutter contre le CMV.

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Les infections sexuellement transmissibles (IST) restent un problème de santé publique en France. Une surveillance pérenne est réalisée grâce à des réseaux volontaires de cliniciens (RésIST) et de laboratoires (Rénago, Rénachla). Ces réseaux permettent de produire des indicateurs montrant l’évolution des principales IST bactériennes.
Le nombre d’infections à gonocoque a augmenté pendant la période 2000–2011 chez l’homme et la femme. La baisse de la sensibilité des souches de gonocoque aux antibiotiques de première intention (céphalosporines à large spectre) nécessite de garder une vigilance soutenue. Le nombre d’infections urogénitales à chlamydia continue aussi d’augmenter chez l’homme et la femme, notamment en raison d’un dépistage accru chez les jeunes. Le nombre de cas de syphilis récente augmente ces dernières années chez les hommes homo-bisexuels, et le niveau des co-infections VIH-syphilis reste élevé. Enfin, on constate une utilisation systématique des préservatifs très insuffisante, notamment lors des fellations.