Quelles actualités sur l’usage de cannabis en cours de grossesse ?

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Le cannabis est la drogue illicite la plus consommée en France. Utilisé par de nombreuses médecines traditionnelles orientales en gynécologie pour les dysménorrhées mais aussi au cours de la grossesse, de l’accouchement et du post-partum pour réduire les douleurs ou les vomissements, sa prescription a duré jusqu’au début du xxe siècle aux États-Unis. Dans certains dispensaires canadiens et dans certains états américains, la prescription du cannabis pour réduire les nausées, l’anxiété, les troubles du sommeil… réapparaît. La légalisation du cannabis récréatif et son usage théra­peutique s’étendent dans de nombreux pays. Pour les femmes enceintes, cette évolution peut être synonyme d’innocuité. Il est donc urgent de tenter de délivrer aux femmes des messages clairs [1].

Personne ne peut affirmer que la consommation de cannabis lors de la grossesse ne présente aucun danger pour la femme, le déroulement de la grossesse et de l’accouchement, ni pour l’enfant de la naissance à l’âge adulte. De nouvelles études s’avéraient nécessaires et depuis 2013, elles se sont accrues de façon exponentielle !

Malgré les progrès dans les connaissances de la pharmacocinétique du cannabis, en période périnatale subsistent des difficultés : méconnaissance des effets dose-dépendants, des autres consommations licites ou non qui peuvent être associées, absence de marqueur quantitatif spécifique de l’exposition… Les études les plus anciennes, réalisées auprès de femmes utilisant du THC à 3 à 4 %, sont obsolètes, les concentrations actuelles pouvant avoisiner 30 %. Les biais déclaratifs peuvent être importants[...]

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À propos de l’auteur

Sage-femme, tabacologue, LESCAR.