En 2002, avant la publication des résultats de l’étude américaine Women’s Health Initiative (WHI), il y avait, en France, un peu plus de 2 millions de femmes prenant un traitement hormonal au moment de leur ménopause ; 10 ans après, elles ne seraient plus que 650 000.
Ce traitement a été accusé de tous les maux : augmentation de cancers du sein, des accidents cardiovasculaires, des accidents thromboemboliques veineux, des démences… Après le choc, des questions se sont posées quant au bien-fondé de ces résultats. On a d’abord évoqué le groupe de femmes sélectionnées (âge moyen 63 ans, surpoids, antécédents pathologiques cardiovasculaires), les molécules utilisées (estrogène conjugués équins, progestatifs de la classe des norprégnanes).
Un grand pas de réhabilitation a été fait depuis 12 ans. D’une part, avec les publications des auteurs qui avaient été impliqués dans cette étude, admettant leurs erreurs, allant même jusqu’à dire que, pendant 12 ans, des femmes avaient été privées – à tort – des bénéfices liés à une amélioration de leur qualité de vie à la ménopause.
Les résultats des études KEEPS, ELITE, DROP, CÉCILE, la poursuite des études ESTHER et E3N semblent confirmer l’intérêt et l’absence de risques cardiovasculaires, carcinologiques et thromboemboliques lorsque le THM est débuté tout de suite après le début de la ménopause.
Le 14e congrès de l’International Menopause Society vient de se tenir à Cancún du 1er au 4 mai dernier. Les différentes sociétés internationales ont été unanimes à ce sujet.