Revues générales

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Le lien direct entre le cancer du col de l’utérus et l’infection par un papillomavirus humain (HPV) a été établi pour la première fois par Harald zur Hausen en 1975. Depuis la fin des années 1990,on sait que la totalité des cancers du col de l’utérus et des verrues génitales sont dues à des HPV. En 2008, le prix Nobel de Médecine est attribué au Pr Harald zur Hausen.

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L’échographie 3D est l’un des progrès les plus excitants en ultrasonographie durant cette dernière décade. L’échographie volumique exige une acquisition volumique de bonne qualité et donc une image 2D initiale la plus excellente possible. Comparée à l’échographie 2D, il est classique de souligner l’apport additionnel de l’échographie volumique dans le diagnostic et l’évaluation de certaines malformations fœtales. Les études prospectives comparant échographie volumique et échographie 2D font défaut ou ne sont pas conclusive dans le cadre du diagnostic prénatal. En Gynécologie, des données ont suggéré que l’imagerie 3D avec reconstructions dans le plan frontal est susceptible de mieux caractériser certaines anomalies utérines, notamment de différencier avec une excellente pertinence les malformations utérines. Enfin, l’échographie tridimensionnelle offre une acquisition rapide de données volumiques qui peuvent être stockées, revues et manipulées rétrospectivement.

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Les principaux enjeux du diagnostic d’une aménorrhée chez l’adolescente sont :
– éliminer une cause congénitale pouvant avoir un impact sur la prise en charge globale de la maladie ;
– rechercher une cause fréquente dont la prise en charge spécifique permettra la guérison ;
– en l’absence de cause évidente, initier une prise en charge précoce pour pallier à l’insuffisance estrogénique.
Les ménométrorragies sont le plus souvent fonctionnelles chez l’adolescente, liées à l’anovulation postpubertaire. Elles peuvent néanmoins être à l’origine d’une anémie aiguë et sévère, nécessitant une transfusion et un traitement rapidement efficace pour arrêter le saignement. Un traitement préventif hormonal doit être discuté pour prévenir le risque de complication.
La fréquence et l’impact sur la qualité de vie de la dysménorrhée de l’adolescente sont sous-estimés. la dysménorrhée est le plus souvent primaire, mais la résistance au traitement par les AINS pris de façon précoce doit faire rechercher une cause pelvienne ou, plus rarement, malformative.

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La maladie thromboembolique est la troisième cause de décès maternel dont 23 % sont potentiellement évitables d’après le dernier rapport sur la mortalité maternelle. L’augmentation du risque d’événement thromboembolique persiste au moins 8 semaines en post-partum.
L’identification précise des facteurs de risque personnel, familiaux, cliniques et biologiques est un enjeu majeur dans la stratégie de prise en charge. L’interrogatoire recherchera l’existence de facteur de risque déclenchant de l’événement thromboembolique. Les facteurs de risque sont multiples et souvent cumulés. Ces éléments guideront la prescription. Le risque d’événement thromboembolique est étroitement lié aux antécédents thromboemboliques personnels et/ou familiaux.
Les recommandations professionnelles sont nombreuses, souvent concordantes, mais parfois discordantes. L’établissement de score de risque peut être une aide à la prescription. Le port de collants de contention est recommandé.

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L’insuffisance ovarienne prématurée (IOP) est une anomalie ovarienne primitive ou secondaire. Elle se caractérise par une déplétion folliculaire (primaire ou secondaire) ou par un blocage de la maturation folliculaire. C’est une maladie affectant approximativement 1 % des femmes à 40 ans dont l’étiologie demeure indéterminée dans la majorité des cas.
Sur le plan diagnostique, les patientes avec une IOP peuvent présenter une infertilité primaire ou secondaire et/ou syndrome climatérique : sécheresse vaginale, bouffées de chaleur, anxiété. L’IOP se définit sur le plan hormonal par une élévation des gonadotrophines (LH et FSH) associée à des taux bas d’estradiol et des peptides gonadiques effondrés.
La déplétion hormonale estrogénique aurait des effets indésirables, cardiovasculaires, métaboliques, neuropsychiques et osseux, menant notamment à une ostéoporose précoce, d’où l’importance d’un traitement hormonal substitutif chez ces femmes jeunes.

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Le double don (DD) de gamètes est un traitement de PMA où les embryons proviennent de deux dons de gamètes, et l’embryon est généré de manière à être transféré à une patiente spécifique.
Il s’agit d’un traitement efficace en cas d’infertilité durable qui a augmenté au cours des 10 dernières années, dû à l’augmentation de l’âge des femmes ayant accès à la PMA et à l’augmentation du nombre de femmes célibataires et de couples lesbiens traités contre l’insuffisance ovarienne.
Dans notre clinique, nous avons analysé plus de 1 100 cycles de DD ayant permis un taux moyen de grossesse de 60 % et un taux de femmes rentrant chez elles avec un bébé de 40 %. Le taux de grossesse semble indépendant des cas de DD et de l’historique d’infertilité.

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En France, une femme enceinte sur deux est susceptible de contracter le cytomégalovirus (CMV) pour la première fois pendant la grossesse. Cette infection peut être à l’origine d’une infection congénitale qui peut être très sévère.
L’amélioration des connaissances de l’histoire naturelle de la maladie permettent désormais une prise en charge raisonnée de ces infections, basée sur le diagnostic sérologique, l’échographie diagnostique, l’amniocentèse et, dans certains cas, l’IRM et la ponction de sang fœtal.
À l’heure actuelle, il est démontré que le respect des mesures d’hygiène diminue le risque d’infection maternelle et donc le risque de séquelles congénitales. Si les critères OMS ne sont actuellement pas réunis pour proposer un dépistage généralisé, une information des couples, elle, doit être donnée. En 2014, en l’absence de traitement et de vaccin, la prévention reste la meilleure arme pour lutter contre le CMV.

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Les BDC de la ménopause sont dues à la perturbation des neuromédiateurs dans le centre de régulation thermique. Leur fréquence, intensité et durée sont des paramètres personnels qui peuvent être modifiés par la façon de vivre et l’environnement.
Le fait de substituer l’insuffisance estrogénique remet en place le thermostat biologique, mais plusieurs situations rencontrées par les gynécologues ne permettent pas cette éventualité.
La régularisation de l’hygiène de vie et du comportement essaie de récupérer quelques bienfaits mais n’est pas suffisant, en général, pour des BDC sévères et fréquentes.
La revue des moyens de thérapies comportementales ou des thérapeutiques agissant sur la voie neuromédiatrice ou hormonale n’est pas aisée, la qualité du prescripteur pouvant changer les critères des BDC, mais les études elles-mêmes étant parfois orientées ou incomparables.
Il s’agit d’un enjeu économique important qui a amené un nombre considérable de produits pharmaceutiques ou de compléments alimentaires à notre disposition, mais peu sont les produits véritablement bien étudiés, efficaces et de toute façon hors AMM.

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L’acné est une pathologie inflammatoire complexe du follicule pilosébacé sous dépendance hormonale. D’autres facteurs physiopathogéniques sont bien connus : la composition particulière du sébum et la présence d’une bactérie P. acnes. La prise en charge de l’acné de la jeune femme est souvent difficile. La polémique sur les pilules en 2013 a conduit à des changements ou des arrêts de contraceptions chez de nombreuses femmes qui ont vu réapparaître leur acné. De nouvelles questions se sont posées.

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En 2002, avant la publication des résultats de l’étude américaine Women’s Health Initiative (WHI), il y avait, en France, un peu plus de 2 millions de femmes prenant un traitement hormonal au moment de leur ménopause ; 10 ans après, elles ne seraient plus que 650 000.
Ce traitement a été accusé de tous les maux : augmentation de cancers du sein, des accidents cardiovasculaires, des accidents thromboemboliques veineux, des démences… Après le choc, des questions se sont posées quant au bien-fondé de ces résultats. On a d’abord évoqué le groupe de femmes sélectionnées (âge moyen 63 ans, surpoids, antécédents pathologiques cardiovasculaires), les molécules utilisées (estrogène conjugués équins, progestatifs de la classe des norprégnanes).
Un grand pas de réhabilitation a été fait depuis 12 ans. D’une part, avec les publications des auteurs qui avaient été impliqués dans cette étude, admettant leurs erreurs, allant même jusqu’à dire que, pendant 12 ans, des femmes avaient été privées – à tort – des bénéfices liés à une amélioration de leur qualité de vie à la ménopause.
Les résultats des études KEEPS, ELITE, DROP, CÉCILE, la poursuite des études ESTHER et E3N semblent confirmer l’intérêt et l’absence de risques cardiovasculaires, carcinologiques et thromboemboliques lorsque le THM est débuté tout de suite après le début de la ménopause.
Le 14e congrès de l’International Menopause Society vient de se tenir à Cancún du 1er au 4 mai dernier. Les différentes sociétés internationales ont été unanimes à ce sujet.