De nombreuses femmes observent une prise de poids lors de la ménopause et s’en plaignent. Celle-ci est en partie physiologique, même si elle ne concerne pas toutes les femmes. Dans la mesure où elle est associée à une augmentation du risque cardiométabolique si elle concerne le tissu adipeux abdomino-viscéral, il est légitime de la prendre en considération. Toutefois, il convient d’être attentif aux conséquences négatives des régimes restrictifs sur le plan comportemental et sur le plan ostéo-musculaire.

La prise de poids à la ménopause

L’augmentation du poids comme de l’indice de masse corporelle (IMC) ne survient pas à la ménopause : elle commence avant et se poursuit après, en moyenne. Davies [1] avait montré que le gain de poids commence 17 années avant la ménopause et se poursuit 22 ans après, avec une augmentation de 0,43 % par an, avec ou sans traitement hormonal substitutif. Dans une cohorte de 543 femmes de 42-52 ans suivies 6 ans avec 7 mesures anthropométriques, le gain de poids est de 0,6 % par an, celui de l’IMC est de 0,7 % par an, mais le tour de taille augmente de 1 % par an (de façon très corrélée à l’âge ovarien), tandis que la masse grasse augmente de 1,6 % et la masse maigre diminue de 0,18 % par an (tableau I) [2].

En réalité donc, l’augmentation du poids ne débute pas à la ménopause, elle se poursuit avec elle et est associée :

– à une modification de la composition corporelle (rapport masse maigre/masse grasse) avec une diminution de la masse maigre qui commence dès l’âge de 20 ans et s’accélère après 50 ans ;

– à une modification de la distribution du tissu adipeux avec une augmentation[...]

Connectez-vous pour consulter l'article dans son intégralité.