Le traitement hormonal de la ménopause : cas particuliers

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Le traitement hormonal de la ménopause (THM) est indiqué dans le traitement du syndrome climatérique invalidant ou en prévention de la déminéralisation osseuse chez les femmes à risque d’ostéoporose. Les consensus professionnels recommandent d’initier le THM dans les 10 ans qui suivent le début de la ménopause, avec une réévaluation annuelle et une durée maximale recommandée de 5 à 10 ans. Il existe un certain nombre de contre-­indications absolues à l’initiation d’un THM : les cancers hormonodépendants (sein, endomètre principalement), les antécédents de maladie artérielle ischémique (accident vasculaire cérébral ou infarctus du myocarde), les antécédents de pathologie thromboembolique veineuse d’origine hormonale (post-partum ou contraception, les autres situations pouvant être discutées en centre expert), les hépatopathies sévères, les métrorragies non étiquetées, et pour les femmes à haut risque vasculaire (diabète, hypertension artérielle, tabagisme, dont la balance bénéfice/risque du traitement est à discuter avec un cardiologue et éventuellement après réalisation d’un bilan d’effort).

En dehors de ces situations “évidentes”, certaines situations plus atypiques et non rares peuvent nous questionner sur l’intérêt du THM. Nous allons détailler ici certains cas particuliers fréquents en pratique clinique pour lesquels le THM n’est pas contre-indiqué mais à discuter au cas par cas : endométriose, fibromes utérins, migraines, varices et pathologies thromboemboliques veineuses.

Endométriose

L’endométriose est une pathologie inflammatoire pelvienne chronique estrogénodépendante. L’endométriose apparaît le plus souvent à la puberté ou chez l’adulte jeune, et est souvent régressive lors de la ménopause ou dans les situations de déprivations estrogéniques. Cependant, de rares femmes présentent une persistance, voire une recrudescence des symptômes de l’endométriose lors de la ménopause, laquelle reste un phénomène encore mal compris (persistance de la sécrétion d’estrogènes grâce à l’aromatase ? synthèse autonome d’estradiol par les implants endométriosiques ?). Pour ces femmes, le traitement chirurgical est le plus adapté pour soulager les symptômes de l’endométriose.

Les deux considérations principales de l’endométriose lors de la ménopause concernent les points suivants :

  •  la première préoccupation[...]

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À propos de l’auteur

Service de Gynécologie-obstétrique, Hôpital Robert-Debré, PARIS.