Obstétrique

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Les nausées et vomissements gravidiques sévères constituent la première cause d’hospitalisation au premier trimestre de la grossesse. Toutefois, ils ne sont pas systématiquement pris en charge. L’étude NAVIGA vise à évaluer par deux questionnaires distincts les pratiques de prise en soins des NVG par les professionnels de santé d’une part et le vécu par les patientes d’autre part. Les résultats montrent que 69 % des patientes souffrent de NVG, affectant leur qualité de vie (fatigue, inconfort vis-à-vis des odeurs, difficultés d’alimentation). Ces différents aspects de la qualité de vie sont considérés à leur juste valeur par les professionnels de santé, qui proposent une prise en soins quasi systématiquement à leurs patientes. Toutefois, celle-ci peut être optimisée et effectuée de manière plus précoce : seulement 20 % des répondants prennent en charge les NVG dès les signes avant-coureurs quand 65 % attendent l’apparition des premiers symptômes. L’étude NAVIGA souligne également la nécessité d’améliorer la prise en soins des NVG notamment en termes d’évaluation de la sévérité, mais aussi de connaissance des méthodes médicamenteuses et non médicamenteuses, d’information aux patientes et de comportement en consultation.

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La prévalence de l’obésité est en constante augmentation et la chirurgie bariatrique est, à l’heure actuelle, la thérapeutique la plus efficace. Elle est réalisée dans près de la moitié des cas chez des femmes en âge de procréer. Malgré la perte de poids, ces femmes restent exposées, pendant la grossesse, à un risque élevé de diabète gestationnel, quel que soit le type de chirurgie effectué. En parallèle, une évaluation carentielle doit être pratiquée avant la grossesse ou, au plus tard, en tout début de grossesse. Le dépistage de diabète gestationnel doit donc être fait de façon systématique (pour tout IMC) selon différents procédés à différents termes de la grossesse : une glycémie à jeun et une HbA1c au premier trimestre, une HGPO au deuxième trimestre sauf chirurgie de bypass gastrique. La prise en charge reste classique, elle repose essentiellement sur les mesures glycémiques et la mise en place d’une insulinothérapie peut s’avérer nécessaire.

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50 à 75 % des femmes enceintes souffrent de lombalgie, qui reste pour autant un phénomène sous-estimé. Le risque de chronicisation des douleurs dépend des croyances de la patiente. La littérature ne fait pas état d’un “remède miracle” pour les éviter mais il existe de multiples moyens d’agir, en commençant par l’éducation thérapeutique aux bienfaits du mouvement et de l’exercice physique et enfin, par la réassurance.

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L’aspirine utilisée à faible dose est un antiagrégant plaquettaire recommandé en prévention secondaire de la prééclampsie. Ses modalités de prescription sont maintenant bien définies en France : 100 à 160 mg initiés avant 16 semaines d’aménorrhée (SA ; maximum 20 SA) et poursuivis jusqu’à 36 SA, uniquement chez les femmes ayant un antécédent de pathologie vasculo-placentaire (prééclampsie, retard de croissance in utero d’origine vasculaire, mort fœtale in utero d’origine vasculaire, hématome rétroplacentaire).

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En matière médico-légale, les données du Groupe Relyens, premier assureur européen en responsabilité médicale, montrent qu’un accouchement par voie basse a été réalisé dans 47 % des dossiers d’obstétrique étudiés. Cette modalité d’accouchement est nécessairement discutée en expertise et implique que l’information sur ses risques ait bien été délivrée en amont auprès de la patiente. L’information doit être délivrée au cours d’un échange le plus équilibré possible entre le médecin et la patiente, la bonne compréhension du message dépendant de la qualité de la communication.
Sur un plan légal, le médecin doit informer la patiente sur les complications particulières auxquelles elle et son enfant sont exposés s’il perçoit un risque de survenue de ces complications en laissant l’accouchement se dérouler par voie basse. Par la suite, il doit lui proposer l’alternative que représente une césarienne, tout en lui présentant l’analyse bénéfices/risques de chacune des solutions.

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Le dépistage des anomalies de croissance n’est pas satisfaisant en France, notamment un taux de dépistage de petit fœtus pour l’âge gestationnel très insuffisant, avec une sensibilité proche de 20 %. De plus, l’apparition récente des courbes prescriptives a amené les sociétés savantes à évaluer ces nouvelles courbes par rapport aux courbes descriptives utilisées actuellement. Il a été ainsi montré que les courbes locales conduiraient à un possible sous-diagnostic des petits périmètres crâniens et donc des microcéphalies ainsi que des PAG/RCIU. Les courbes prescriptives Intergrowth sous-estimeraient les fœtus PAG en surestimant les fœtus GAG. Ainsi, les sociétés savantes françaises recommanderaient dorénavant d’utiliser les courbes de biométrie élémentaire (PC, PA, LF), ainsi que la courbe d’EPF par sexe, de l’OMS, car ce référentiel rapporterait une proportion de fœtus dépistés adéquate à la population française. Enfin, ces mêmes sociétés recommanderaient l’utilisation des courbes néonatales et postnatales de Fenton actualisées.

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La prise en charge de l’hyperémèse gravidique a fait l’objet d’un consensus en 2022. La diminution de la qualité de vie et les éventuelles conséquences médicales doivent contribuer à une prise en charge global des patientes :
– évaluation de la sévérité basée sur la perte de poids, l’état d’hydratation et l’utilisation du score PUQE ;
– accompagnement et soutien des patientes ;
– prise en charge non médicamenteuse et médicamenteuse basée sur le ratio efficacité/sécurité, en sachant qu’aucune molécule n’est supérieure à une autre sur la résolution des NVG.
Les algorithmes de prise en charge proposés par le CNGOF permettent d’aider les praticiens dans leur prescription en tenant compte de la sévérité de l’hyperémèse, de l’innocuité des traitements, de l’évolution et de la réponse au traitement.

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Enceinte, la future maman souhaite souvent adopter de saines habitudes de vie afin de se sentir bien et de favoriser autant que possible le bon développement du bébé. C’est une période propice à la mise en place de “bonnes résolutions” alimentaires, sportives et psychologiques, et dans cette logique l’activité sportive a toute sa place !
En nous basant sur de récentes publications scientifiques, rappelons les bénéfices, les contre­indications (absolues et relatives) ainsi que les conseils à donner aux femmes enceintes (notamment concernant la course à pied). Nous verrons dans quel contexte orienter la femme enceinte vers un kinésithérapeute.

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ser une abstinence tabagique durant le suivi de femmes fumeuses enceintes. Il s’agit d’un essai contrôlé randomisé en simple aveugle mis en place dans 18 maternités en France. Le principal critère de jugement était l’abstinence tabagique continue depuis la première visite après la date d’arrêt du tabac jusqu’à la 6e visite, avant l’accouchement.
Les incitations financières visant à récompenser l’abstinence tabagique ont été associées à une augmentation du taux d’abstinence chez les fumeuses enceintes. Ces incitations pourraient donc être mises en œuvre en tant qu’intervention sûre et efficace pour aider les fumeuses enceintes à arrêter de fumer.

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Le syndrome des anti-phospholipides (SAPL) est une maladie auto-immune rare et hétérogène associant des thromboses vasculaires et/ou des complications obstétricales et des anomalies biologiques durables. En l’absence de traitement pendant la grossesse, le taux rapporté d’issues favorables varie de 10 à 50 %. Lorsque la prise en charge thérapeutique est adéquate, 70 à 85 % des grossesses auront une issue favorable.
Un traitement anticoagulant est le plus souvent indiqué mais repose sur des recommandations de grade peu élevé, justifiant une prise en charge multidisciplinaire en préconceptionnel puis pendant la grossesse afin d’optimiser le traitement pour chaque patiente, sans traiter par excès en l’absence d’indication reconnue.

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