Contraception

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On estime qu’environ 5 à 10 % des cancers du sein sont héréditaires et qu’environ 2 femmes sur 1 000 seraient porteuses d’un variant délétère (dit “mutation”) BRCA.
Les patientes porteuses d’une mutation BRCA présentent un risque très augmenté de cancer du sein ou de l’ovaire en comparaison avec les femmes de la population générale. Or, on sait que les contraceptions hormonales peuvent modifier le risque de présenter un de ces cancers.
En France, il n’existe aucune contre-indication à la prescription de traitements hormonaux chez les patientes porteuses d’une prédisposition génétique au cancer du sein et de l’ovaire, en l’absence d’antécédent personnel, mais il est important de pouvoir discuter des risques et bénéfices induits par ces traitements avec ces patientes souvent inquiètes de modifier leur risque déjà important.

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Les maladies auto-immunes concernent 10 % de la population avec une majorité de femmes. Il existe un pic de fréquence au moment de la périménopause en lien avec les fluctuations hormonales, car les estrogènes jouent un rôle dans la réponse immunologique. Étant donné leur fréquence et leur âge de survenue, il est essentiel d’informer les femmes sur le type de contraception possible avec leur maladie. Par exemple, la contraception œstroprogestative n’est pas recommandée en cas de connectivite, car elle augmente le risque d’exacerbation de l’auto-immunité ainsi que le risque de maladie thrombo-embolique veineuse. Les microprogestatifs n’ont, eux, pas d’impact sur le risque vasculaire ou métabolique et sont donc utilisés de manière préférentielle chez les patientes lupiques. Enfin, il est possible de prescrire une contraception d’urgence, quelle que soit la maladie auto-immune que présente la patiente.

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L’information concernant les modalités d’utilisation et l’efficacité des contraceptifs reste insuffisante chez les adolescentes à ce jour. L’information et la déconstruction des croyances sont indispensables afin, notamment, d’améliorer l’observance de ces jeunes filles. En pratique, tous les contraceptifs sont possibles selon les mêmes contre-indications que chez l’adulte. La consultation pour contraception chez l’adolescente est un moment clé pour aborder les questions de sexualité, de prévention des IST, s’assurer de la vaccination HPV et dépister les situations de violence.

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La prescription d’une contraception à l’adolescence doit être adaptée aux enjeux spécifiques à cet âge : une fertilité élevée, une exposition fréquente aux IST, un accès parfois limité à la consultation de gynécologie et aux traitements.
Toutes les méthodes de contraception sont envisageables. La stratégie de prescription doit tenir compte des antécédents de la patiente, de son mode de vie mais aussi des conséquences de l’initiation précoce d’un traitement hormonal sur sa santé à plus long terme.
L’objectif est de guider au mieux l’adolescente tout en respectant son autonomie et son intimité : la création d’une relation de confiance pourra s’avérer déterminante dans la suite de son suivi gynécologique.

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La périménopause est marquée par une modification de la durée des cycles liée à des phases successives d’hyper puis d’hypoestrogénie. Bien que la fertilité diminue pendant cette période, le risque de grossesse n’est pas nul et nécessite le maintien d’une contraception. Sa prescription doit prendre en compte la sexualité de la femme, la présence éventuelle de facteurs de risque artériel et veineux, l’existence de pathologies hormonodépendantes et les symptômes du climatère.
Les contraceptions microprogestatives et le dispositif intra-utérin au cuivre sont largement recommandés en première intention, tandis que la prescription des autres contraceptions doit être prudente. L’arrêt de la contraception sera envisagé une fois le diagnostic de ménopause posé.

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Les ménorragies correspondent à une augmentation en durée, en fréquence et en abondance des règles. Les métrorragies sont des saignements inter-menstruels. Les saignements utérins fonctionnels peuvent être secondaires à la prescription d’une contraception hormonale et la prescription ou l’adaptation d’une contraception hormonale peut constituer l’un de leurs traitements. Après avoir exclu une cause organique, on proposera le système intra-utérin (SIU) au lévonorgestrel, de l’acide tranexamique ou une contraception estroprogestative.

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Face à l’augmentation de la prévalence de l’obésité en France, la chirurgie bariatrique prend un essor considérable [1]. Les femmes représentent environ 80 % des patients opérés d’une chirurgie bariatrique et sont, pour la plupart, en âge de procréer [2]. Une amélioration de la fertilité est constatée en postopératoire chez plus de la moitié des patientes [3]. La grossesse est toutefois contre-indiquée dans les 12 à 18 mois suivant la chirurgie bariatrique [4].
L’introduction d’une contraception efficace est ainsi primordiale et doit tenir compte à la fois du risque vasculaire de la patiente et de la période peropératoire. En fonction du type de chirurgie réalisée, l’absorption et l’efficacité du contraceptif peuvent toutefois être altérées. La mise en place d’une méthode contraceptive appropriée et efficace représente ainsi un enjeu de taille chez la femme opérée de l’obésité.

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Les études publiées à ce jour mettent en évidence un petit surrisque de développer un cancer du sein chez les femmes préménopausées qui prennent la pilule. Ce léger surrisque disparaît à l’arrêt de la contraception orale. Il s’agit probablement d’un effet de promotion sur des cellules cancéreuses préexistantes ou d’un biais de dépistage et d’avance au diagnostic. Il n’a pas été mis en évidence d’excès de mortalité par cancer du sein associé à la pilule.

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Même si les patientes jeunes et les praticiens émettent encore parfois certaines craintes à poser un DIU, celui-ci est un moyen de contraception de longue durée d’action à privilégier chez nos patientes nullipares. En effet, il présente des taux de continuation et de satisfaction bien meilleurs que les contraceptions orales avec une efficacité indépendante de l’observance.
Les risques de complications ne sont pas augmentés chez la nullipare si nous respectons les contre-­indications et dépistons les infections sexuellement transmissibles en cas de facteur(s) de risque.

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Compte tenu du risque d’accident cardiovasculaire artériel et veineux – certes, très faible en valeur absolue – généré par certaines méthodes de contraception hormonale (notamment les contraceptions estroprogestatives), la recherche des facteurs de risque vasculaire est incontournable avant toute prescription de contraceptifs hormonaux.
L’objectif de cette revue est de voir comment la présence de certains d’entre eux doit influencer le choix contraceptif. Si la présence de certains facteurs de risque constitue une contre-indication absolue et définitive aux estroprogestatifs, la présence d’autres facteurs de risque n’exclue en revanche pas leur prescription mais seulement sous certaines conditions.