Formes débutantes et fluctuantes d’insuffisance ovarienne primitive : difficultés diagnostiques et thérapeutiques
L’insuffisance ovarienne primitive dans sa forme occulte et débutante est un challenge pour le médecin qui devra dépister les formes particulières, prescrire un bilan étiologique adapté et donner les informations appropriées, non seulement en cas de désir de grossesse mais aussi sur le suivi à long terme.
Quelques étiologies développées dans cet article sont à reconnaître et à dépister pour adapter la prise en charge.
Actualisation du traitement de première ligne dans l’hyperactivité de la vessie de la femme
Le syndrome de l’hyperactivité vésicale (HAV) est une pathologie fréquente. Le traitement vise à rétablir en premier lieu la qualité de vie. L’approche primaire est d’ordre comportemental et conservateur. L’indication aux anticholinergiques est large sous réserve de l’absence d’un glaucome à angle fermé tout en considérant les multiples effets secondaires. Pour le praticien, il sera important avant tout de penser au diagnostic et par la suite d’adapter la palette des options thérapeutiques aux besoins individuels de la patiente.
Intérêt de l’IRM pelvienne dans les cancers utérins
L’IRM pelvienne est indiquée dans les bilans d’extension des cancers du col utérin et dans les cancers de l’endomètre. Cette méthode d’imagerie non invasive permet de réaliser un bilan d’extension locorégionale optimal et de guider une prise en charge thérapeutique adéquate.
L’IRM n’a pas de réel rôle dans le diagnostic initial, elle est réalisée après un diagnostic anatomopathologique. Elle permet néanmoins une caractérisation tissulaire assez performante grâce à un contraste tissulaire élevé et grâce à l’imagerie fonctionnelle.
Les comptes rendus d’IRM doivent être standardisés avec, en conclusion, une proposition de classification FIGO pour permettre une communication optimale lors des réunions de concertation multidisciplinaires. L’IRM permet aussi d’évoquer en préopératoire les lésions myométriales atypiques comme les sarcomes utérins.
Traitement médical des endométrioses
Le traitement médical de l’endométriose a été simplifié et codifié par les dernières recommandations de l’HAS et du CNGOF. Le traitement médical de 1re intention concerne les pathologies douloureuses et/ou handicapantes. Il associe l’hormonothérapie (estroprogestatifs, stérilet) aux AINS et antalgiques pour une durée prolongée après bilan, évaluation des risques thromboemboliques et prise en compte des effets secondaires dont il sera nécessaire d’informer les patientes.
Le traitement médical de 2e intention recommande les microprogestatifs en continu après essai infructueux d’une contraception estroprogestative ou du DIU pendant 6 mois, ou en cas de non-indication du 1er schéma.
Les nouveaux traitements n’ont pas apporté suffisamment de preuves de leur efficacité pour être recommandés. Des traitements adjuvants peuvent être proposés pour améliorer les conditions de vie de ces patientes et proposer une prise en charge globale de chacune dans le cadre d’une équipe pluridisciplinaire, regroupant des compétences complémentaires pour soigner les souffrances physiques et psychologiques de ces personnes.
Papillomavirus et cancers des voies aérodigestives : quel est le rôle de ces virus ?
L’infection par le papillomavirus humain (HPV) est l’infection sexuellement transmissible la plus fréquente à travers le monde. L’implication de certains génotypes d’HPV, dits oncogènes, dans l’avènement de cancers est bien connue au niveau de la sphère gynécologique (col de l’utérus, vulve, vagin). Toutefois, la découverte de leur rôle dans les cancers oropharyngés est beaucoup plus récente [1].
Ainsi, la nouvelle classification OMS 2017 distingue les carcinomes épidermoïdes oropharyngés HPV induits (CEOP HPV positifs) des carcinomes épidermoïdes oropharyngés non HPV induits (CEOP HPV négatifs) [2]. Les patients ayant un CEOP HPV positif sont plus jeunes, ont généralement une consommation tabagique plus faible et un meilleur pronostic que les patients ayant un CEOP HPV négatif. Ceci, malgré la présence de métastases ganglionnaires au moment du diagnostic d’environ 80 % des CEOP HPV positifs.
La connaissance des données épidémiologiques, cliniques, radiologiques et anatomo-pathologiques des CEOP HPV positifs est donc nécessaire au vu de l’augmentation de l’incidence des carcinomes oropharyngés dans les pays occidentaux [3]. Il s’agit d’un nouveau type de cancer survenant le plus fréquemment chez un homme cinquantenaire, caucasien, de niveau socio-économique élevé, pour lequel il existe une classification UICC (Union internationale contre le cancer) spécifique [4]. De plus en plus d’études montrent l’intérêt de l’identification de ces cancers tant sur le plan de la prévention que du traitement et de la prise en charge des patients.
Endométrioses et travail
Depuis quelques années, on observe un intérêt particulier et nouveau pour les endométrioses, dont les principales manifestations sont des algies importantes et des troubles de la fertilité.
Ces problèmes peuvent avoir un retentissement important sur l’activité professionnelle des femmes, d’autant plus qu’il semblerait que ces pathologies les exposent plus fortement aux risques psychosociaux (RPS) dans les entreprises et à certains dysfonctionnements immunitaires.
Quelques questions suffisent pour les suspecter au cours de toute visite médicale.
Vulvodynie : les enjeux de la première consultation
La vulvodynie est fréquente et mal connue. Une errance diagnostique et thérapeutique caractérise souvent le parcours de soins des patientes, majorant leur anxiété, leur désarroi et leurs attentes d’une consultation de “vulvologie”. Les enjeux d’un premier entretien apparaissent donc déterminants pour améliorer la prise en charge de ces patientes.
Actualités VIH et grossesse
Les grossesses menées chez les patientes vivant avec le VIH sont devenues fréquentes et beaucoup plus sûres, puisque le taux de transmission du virus à l’enfant est inférieur à 1 % en France. Les recommandations concernant leur prise en charge ont fait l’objet d’une actualisation en octobre 2017 et sont présentées ici.
Certaines situations bien particulières ainsi que l’innocuité des traitements antirétroviraux posent encore question et doivent continuer à faire l’objet d’un suivi attentif.
Les infections vulvaires
La vulve est souvent le siège de macération favorable à diverses infections. Cette topographie particulière rend leurs formes cliniques parfois atypiques. En dehors des infections sexuellement transmissibles (IST) courantes, il est important de savoir dépister les infections bactériennes, virales, mycosiques et parasitaires génitales féminines.
En complément des prélèvements infectieux classiques, les biopsies peuvent être très utiles, parfois accompagnées de colorations spécifiques et de mises en culture.
Dernière épidémie de Zika : les leçons à retenir
Le virus Zika (ZIKV) est un pathogène émergent du 21e siècle et ses épidémies depuis 2013 ont permis de décrire sa tératogénicité. Lorsqu’une femme enceinte contracte l’infection au premier semestre de sa grossesse, l’atteinte fœtale peut être gravissime avec des lésions cortico-sous-corticales et périphériques (arthrogrypose), voire systémique (anasarque, RCIU…). Devant ces lésions fœtales majeures, des mesures d’urgence sanitaires avaient été déclarées par l’OMS en février 2016, aboutissant à de vastes mesures de prévention individuelle et collective de l’infection à ZIKV dans les pays endémiques. D’allure bénigne, la plupart du temps, ce virus peut donc être responsable chez le fœtus du syndrome du Zika congénital, dont le spectre complet est encore mal connu, mais les séquelles neurocognitives dramatiques.



