Ménopause et troubles génito-urinaires
Le syndrome génito-urinaire a été redéfini lors du consensus international de 2013.
Il correspond à un ensemble de symptômes et de signes physiques génitaux, sexuels et urinaires secondaires à la carence en estrogènes et autres stéroïdes sexuels au moment de la ménopause. Contrairement aux bouffées de chaleur, le syndrome génito-urinaire a tendance à s’aggraver avec le temps, il est donc indispensable de savoir le dépister et le traiter, d’autant plus que la durée de la vie s’allonge et que ce sujet reste tabou. Cet article a pour objectif de revenir sur les données épidémiologiques et physiopathologiques du trouble génito-urinaire sans oublier les différents traitements disponibles pour y faire face.
Aspects cliniques et prise en charge des lésions précancéreuses et cancéreuses ano-génitales
Les lésions précancéreuses de la région ano-génitale sont essentiellement représentées par les néoplasies intraépithéliales (NIE) qui, contrairement aux NIE de l’appareil génital féminin interne (vagin, col) et du canal anal, ne relèvent pas seulement des infections à HPV (Human papillomavirus) oncogènes, mais aussi de dermatoses d’évolution chronique représentées essentiellement par le lichen scléreux.
Les mélanomes génitaux sont de mauvais pronostic du fait d’un diagnostic tardif.
La maladie de Paget extra-mammaire atteint préférentiellement la zone ano-génitale et justifie une prise en charge durant toute la vie des patientes du fait des récidives très fréquentes malgré des traitements bien conduits.
Le post-partum. Allaitement, contraception et traitements antihypertenseurs
Dans le contexte des désordres hypertensifs de la grossesse, la période du post-partum doit être extrêmement surveillée. En effet, plusieurs spécificités, propres à cette période, doivent tenir compte des chiffres de la pression artérielle. Ainsi, la présence ou non d’un allaitement rendra l’utilisation de certains traitements antihypertenseurs très prudente.
Par ailleurs, la prise en charge contraceptive doit être adaptée et dépendra de la stabilisation ou non de la pression artérielle en post-partum immédiat et plus tardif.
Tumeurs phyllodes du sein
Les tumeurs phyllodes du sein (TPS) sont des tumeurs fibro-épithéliales rares, touchant les femmes avec un pic d’incidence entre 40 et 45 ans. Il en existe 3 grades : bénigne (grade 1), borderline (grade 2) et maligne (grade 3). Leur diagnostic, tant clinique que radiologique, est rendu difficile par le diagnostic différentiel avec les adénofibromes. En cas de suspicion de TPS, une biopsie mammaire est indiquée pour confirmation histologique.
Le traitement des TPS repose sur l’exérèse chirurgicale avec marges de sécurité de 1 cm, surtout en cas de tumeur borderline ou maligne. Les traitements adjuvants n’ont que peu leur place dans la prise en charge des TPS. Le risque de récidive locale, même en cas de TPS bénignes et principalement dans les 2 premières années qui suivent la prise en charge, impose un suivi régulier clinique et radiologique.
Contraception chez la femme opérée de chirurgie bariatrique
Face à l’augmentation de la prévalence de l’obésité en France, la chirurgie bariatrique prend un essor considérable [1]. Les femmes représentent environ 80 % des patients opérés d’une chirurgie bariatrique et sont, pour la plupart, en âge de procréer [2]. Une amélioration de la fertilité est constatée en postopératoire chez plus de la moitié des patientes [3]. La grossesse est toutefois contre-indiquée dans les 12 à 18 mois suivant la chirurgie bariatrique [4].
L’introduction d’une contraception efficace est ainsi primordiale et doit tenir compte à la fois du risque vasculaire de la patiente et de la période peropératoire. En fonction du type de chirurgie réalisée, l’absorption et l’efficacité du contraceptif peuvent toutefois être altérées. La mise en place d’une méthode contraceptive appropriée et efficace représente ainsi un enjeu de taille chez la femme opérée de l’obésité.
Traitements médicaux adjuvants des cancers du sein
Les traitements médicaux des cancers du sein permettent d’augmenter les chances de guérison des patientes. Ils reposent sur la chimiothérapie, l’hormonothérapie et le trastuzumab. Ces traitements sont utilisés seuls ou en association en fonction des caractéristiques de chaque
tumeur. Les indications thérapeutiques prennent en compte les facteurs pronostiques traditionnels et la
classification moléculaire des cancers.
Le futur de l’AMP en France
La Loi Bioéthique interroge la pratique médicale à l’aune de nos principes éthiques [1]. À l’heure de la rédaction de cet article, le projet de loi relatif à la bioéthique en est au stade de “petite loi”, soit un état en cours de discussion par débats parlementaires. Les avancées essentielles proposées en sont : la définition des conditions d’accès à l’assistance médicale à la procréation (AMP) mais aussi de la composition des équipes pluridisciplinaires de prise en charge, la reconnaissance de tous les modèles familiaux dans un cadre maîtrisé, la reconnaissance et la sécurisation des droits des enfants nés d’AMP, avec notamment la possibilité d’accès aux données non identifiantes et à l’identité du tiers donneur par l’enfant issu de don, la protection de la fertilité par l’ouverture à l’autoconservation gamétique.
Le traitement hormonal de la ménopause : cas particuliers
Outre les contre-indications absolues au traitement hormonal de la ménopause (THM), certaines situations sont à prendre en considération pour peser les bénéfices et les risques attendus avec le THM. Parmi ces situations : les antécédents d’endométriose, de fibromes utérins, les migraines ou les varices/antécédents thromboemboliques veineux. L’objectif de cet article est de définir les différents points d’attention à considérer avant la prescription du THM dans ces situations particulières.
Infertilité et alimentation
De nombreux facteurs liés au mode de vie des couples ont été identifiés comme facteurs de risque d’infertilité chez les hommes et les femmes. Le surpoids, l’obésité, les désordres métaboliques sont décrits depuis longtemps comme délétères pour les fonctions de reproduction. Une perte de poids peut d’ailleurs, dans certains cas, inverser les effets.
De plus en plus d’études mettent en avant l’importance d’une alimentation équilibrée et de l’activité physique pour améliorer la fertilité des couples. Dans certaines situations de carence, une supplémentation en micronutriments (antioxydants) peut également être bénéfique. En effet, le stress oxydant semble lui aussi au cœur des mécanismes liant l’alimentation et la fertilité des hommes et des femmes, et c’est un paramètre qui peut être modifié avec l’amélioration du mode de vie.
Les différents aspects cliniques des vulvites candidosiques
Les candidoses représentent la deuxième infection vaginale la plus fréquente. Ainsi, 75 % des femmes auront l’expérience d’au moins un épisode de candidose vulvo-vaginale aigu (CVV) au cours de leur vie. C’est la première cause de prurit vulvaire, d’œdème vulvaire et de leucorrhées blanches.
40 à 50 % de ces femmes connaîtront un deuxième épisode et 6 à 9 % souffriront d’épisodes
récurrents de CVV.



