Les cancers sont une comorbidité fréquente chez les personnes vivant avec le VIH (PVVIH), d’autant que leur espérance de vie augmente, en particulier grâce aux traitements antirétroviraux (ARV) [1].
Les PVVIH doivent bénéficier des programmes de dépistage et de prise en charge pour une affection maligne tels que recommandés en population générale. Cependant, certains cancers ont une incidence plus élevée chez les PVVIH tels que le cancer du col de l’utérus et du canal anal, et doivent bénéficier d’un dépistage spécifique.
Concernant le cancer du col de l’utérus chez les FVVIH
De nouvelles recommandations ont été émises [2]. La prévention primaire repose sur la vaccination universelle [3]. Cette vaccination est recommandée en population générale pour les filles comme pour les garçons dès l’âge de 11 ans, et en rattrapage jusqu’à l’âge de 19 ans révolus, et 26 ans pour les hommes ayant des rapports avec des hommes (HSH). Ce rattrapage devrait être étendu cette année pour les deux sexes jusqu’à l’âge de 26 ans [2].
La prévention repose également sur la réduction des facteurs de risque de progression : abstention ou sevrage tabagique et mise sous traitement ARV efficace en cas de découverte d’une infection VIH.
Concernant le dépistage par frottis et test HPV (fig. 1), les femmes vivant avec le VIH (FVVIH) âgées de 25 à 30 ans ET ayant un taux de CD4 actuels > 350 u/L ou un nadir de CD4 > 200 u/L doivent bénéficier d’un frottis avec cytologie annuellement deux fois de suite puis tous les 3 ans si les cytologies sont normales. En cas de CD4 actuels < 350 u/L ou de nadir < 200 u/L, il est recommandé de poursuivre le dépistage par la cytologie annuelle jusqu’à 30 ans.
À partir de 30 ans, toutes les FVVIH, quel que soit leur statut immunovirologique, doivent bénéficier d’un test HPV-HR avec cytologie réflexe si positif. Le test est à refaire tous les 3 à 5 ans en cas de négativité. En cas de positivité du test avec cytologie anormale, une colposcopie avec biopsie est recommandée.
Ce dépistage est à prolonger au-delà de 65 ans en cas d’antécédent de traitement d’une lésion CIN quel que soit le stade ou de portage prolongé d’HPV HR.
Concernant le cancer du canal anal chez les FVVIH
Plus de 80 % des cancers du canal anal sont attribuables à des HPV à haut risque, (HPV HR), le génotype 16 étant retrouvé dans 87 % des cancers anaux HPV positifs. Tous les patients infectés[...]
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