Un peu d’histoire

Le mot “pessaire” (du grec ancien pessos, qui fait référence à une pierre ronde) est un terme médical désignant tout type de dispositif pouvant être introduit dans le vagin, avec différentes utilités. On retrouve dans le serment d’Hippocrate le mot “pessaire” dont le sens premier était l’introduction d’un corps étranger dans le vagin des femmes.

“Je ne remettrai à personne, même sur sa demande, une drogue mortelle, ni ne prendrai l’initiative d’une telle suggestion. De même, je ne remettrai pas non plus à une femme de pessaire abortif” [1]. Cette phrase a souvent été controversée selon le sens qu’on lui donnait. Dans ce cas précis, il s’agissait d’un pessaire abortif. Deux tendances se dégagent par rapport à la traduction de cette phrase : pour les uns, il s’agit d’une condamnation pure et simple de l’avortement, pour les autres, le serment interdit seulement un type de pratique abortive en raison de sa dangerosité. Mais là n’est pas le sujet…

L’autre utilité de ces corps étrangers dans le vagin des femmes était d’assurer un rôle purement mécanique de soutien de l’utérus ainsi que des organes avoisinants en présence d’une descente d’organes. On retrouve l’utilisation du pessaire chez les Égyptiennes qui introduisaient par exemple des feuilles de papyrus dans leur vagin. Les premiers pessaires étaient des produits naturels (fruits, pierres) ou des étoffes enduites d’une substance et introduites à l’aide d’une sonde. Celle-ci était probablement en plomb ou en étain comme toutes celles dont il est question dans les traités relatifs aux maladies des femmes [2]. Le plus vieux pessaire provient de la Rome antique (entre –200 avant J.-C. et 400 après J.-C). L’objet a la forme d’un anneau et est fabriqué en bronze (fig. 1).

Le dernier usage des pessaires résiderait dans la prévention des accouchements prématurés, notamment en cas de col utérin court. La mise en place[...]

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