Comment interpréter un spermogramme ?

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L’infécondité involontaire (l’infertilité) et sa prise en charge sont au cœur de la pratique quotidienne des gynécologues (environ 15 % des consultations). De plus en plus tôt dans une vie de couple et/ou de plus en plus tard dans la vie d’une femme, les patients inquiets ou concernés consultent pour ces raisons. On peut parler de l’infertilité primaire d’un couple (sans cause ou raison documentée ou apparente) lorsqu’après 1 an de rapports réguliers sans contraception, aucune grossesse ne survient [1]. Certaines situations (âge de la femme > 35 ans [2], syndrome des ovaires polykystiques [SOPK], endométriose, insuffisance ovarienne, âge de l’homme > 60 ans) peuvent justifier un bilan d’infertilité plus rapide (6 mois) avec une certaine légitimité [3] (fig. 1). Les causes d’infertilité sont multiples et peuvent concerner la femme (30 % des cas), l’homme (30 % des cas), les deux (20 % environ des cas) ou sont idiopathiques pour le reste [4].

L’homme est partiellement responsable d’une infertilité dans 50 % des cas. L’évaluation initiale de la fertilité masculine consiste à réaliser un interrogatoire précis, un examen physique et un spermogramme. Ce dernier est l’examen fondamental qui permet d’évaluer la fertilité masculine, il doit être systématique et facilement prescrit.

La première consultation

L’interrogatoire du partenaire de sexe masculin représente le temps principal de la consultation, d’autant plus si le praticien n’est pas un urologue-andrologue. Il convient de rechercher :
— les antécédents familiaux et personnels du couple ;
— ses habitudes sexuelles (délai de désir d’enfant, fréquence des rapports sexuels, dysfonctions, lubrifiants) ;
— les facteurs de risque d’infertilité masculine congénitaux ou acquis : un ancien traumatisme testiculaire, une chirurgie pelvienne/testiculaire (cryptorchidie, hernie inguinale), une infection urogénitale (orchiépididymites dans un contexte d’infection sexuellement transmissible [IST], orchite ourlienne), une malformation congénitale (hypo/épispadias) ;
— l’existence d’un contexte particulier familial d’infertilité (arbre généalogique).

Sur le plan médical, on s’attachera[...]

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À propos des auteurs

Laboratoire ZTP, BAGNOLET. Centre de Fertilité de l’Est Parisien (CFEP) Floréal-Dhuys, BAGNOLET.

Laboratoire ZTP, BAGNOLET. Centre de Fertilité de l’Est Parisien (CFEP) Floréal-Dhuys, BAGNOLET.

Laboratoire ZTP, BAGNOLET. Centre de Fertilité de l’Est Parisien (CFEP) Floréal-Dhuys, BAGNOLET.

Laboratoire ZTP, CRÉTEIL.