Comment diagnostiquer et suivre une ostéoporose postménopausique ?

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L’ostéoporose est une maladie diffuse du squelette compromettant sa résistance et prédisposant à un risque accru de fractures. Ce n’est donc pas seulement le diagnostic d’ostéoporose qui intéresse le médecin mais le risque fracturaire. La résistance du squelette intègre en effet deux paramètres : la quantité du minéral – ou densité minérale osseuse (DMO) – et la qualité de l’os, qui est la résultante de l’architecture, du remodelage osseux, de l’accumulation de dommage osseux et de la minéralisation. La densité minérale osseuse est mesurée par la densitométrie à double énergie par rayons X et comparée au pic de densité minérale osseuse de sujets sains. La qualité peut être appréciée par la biopsie osseuse, qui n’est pas réalisable en routine en raison de son caractère invasif. On dispose, pour approcher la qualité osseuse, uniquement des marqueurs du remodelage osseux et de techniques mesurant indirectement la microarchitecture, dont certaines comme le TBS (Trabecular Bone Score) sont à un stade d’évaluation suffisant pour être intégrées dans les outils composites d’évaluation du risque de fracture.
C’est devant une fracture pour un faible traumatisme associée à une densité minérale osseuse basse et/ou devant une densité minérale osseuse basse répondant au critère d’ostéoporose densitométrique (mesure réalisée du fait de la présence de facteurs de risque de fracture) que l’on retiendra le diagnostic d’ostéoporose. On effectuera alors une recherche clinique et biologique pour écarter le diagnostic d’ostéoporose secondaire (terme utilisé par les Anglo-Saxons) – également appelée ostéopathie fragilisante, qu’elle soit métabolique, maligne ou géno­typique – avant de retenir le diagnostic d’ostéoporose primitive. La décision thérapeutique sera prise en fonction de la cause et, dans l’ostéoporose primitive, en confrontant le résultat de la densitométrie, l’existence de fracture pour un faible traumatisme et les autres facteurs de risque de fracture que l’on classera en fracture sévère (vertébrale, extrémité supérieure du fémur,[...]

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À propos de l’auteur

Service de Rhumatologie, Hôpital Cochin, PARIS.