Comparaison entre l’application locale d’acide hyaluronique et d’estrogène dans le traitement de l’atrophie vaginale chez les femmes ménopausées : un article contrôlé randomisé

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Jokar a, Davari T, Asadi N, Ahmadi F, Foruhari S. Int J Community Based Nurs Midwifery, 2016;4:69-78.

La ménopause est responsable de nombreuses modifications somatiques et psychologiques. La sécheresse vaginale liée à la chute hormonale (celle des estrogènes notamment) en fait partie. Elle a un impact direct sur la vie sexuelle des femmes et ne peut se résoudre sans traitement. On estime que 10 à 40 % des femmes ménopausées ont besoin d’un traitement mais que seulement 25 % en bénéficieront.

Deux types de traitement peuvent être proposés : hormonal et non hormonal. Le traitement hormonal local n’est pas dénué de complications : une étude de 2004 montrait un effet direct sur l’hyperplasie et l’hypertrophie endométriale. Concernant ce type de traitement, on observe davantage d’effets secondaires lorsqu’il se présente sous la forme d’une crème à appliquer que lorsqu’il s’agit d’un anneau ou d’un ovule, probablement en raison d’une application excessive.

L’acide hyaluronique est un polysaccharide naturel présent en grandes quantités dans la peau ou le cartilage. Compte tenu de sa remarquable capacité à piéger les molécules d’eau, il joue un rôle essentiel dans l’équilibre hydrique cutané, notamment en cas d’inflammation. Dans cette étude, les effets d’une crème contenant 0,625 mg d’estrogènes conjugués versus une crème à l’acide hyaluronique ont été comparés dans le cadre du traitement de l’atrophie vaginale chez les femmes ménopausées.

Matériels et méthodes

56 patientes ont été incluses (28 dans chaque bras) sur une durée de 6 mois. Les critères d’inclusion étaient les suivants : femmes mariées et ménopausées, souffrant d’une sécheresse vaginale modérée à sévère, avec une épaisseur endométriale ne dépassant pas 5 mm à l’échographie pelvienne effectuée par voie vaginale.

Le premier groupe de patientes (groupe A) devait appliquer la crème à base d’estrogènes conjugués tous les soirs avant le coucher pendant 2 semaines, puis 2  fois par semaine pendant 6 semaines. Les patientes du groupe B appliquaient, quant à elles, la crème à base d’acide hyaluronique chaque soir, avant le coucher, pendant 8 semaines.

L’étude comparait les symptômes de l’atrophie vaginale – sécheresse, démangeaisons, dyspareunie et incontinence urinaire (d’effort et urgenturies) – avant et après traitement. La sévérité de chaque signe d’atrophie était évaluée selon l’échelle visuelle analogique (EVA), avant et après l’intervention,[...]

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À propos de l’auteur

Service de Gynécologie-Obstétrique, Hôpital  Robert‑Debré, PARIS.