Vaginose bactérienne et  prématurité

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La vaginose bactérienne se définit par un déséquilibre de la flore vaginale aux dépens des lactobacilles, normalement majoritaires. Il s’agit d’une pathologie fréquente qui serait même la première cause de vaginite, avant les mycoses. Sa prévalence pendant la grossesse varie entre 5 et 55 % selon l’origine géographique (entre 5 et 14 % en France) et serait plus importante en début de grossesse. L’association entre cette infection et la survenue de complications obstétricales telles que l’accouchement prématuré ou la fausse couche tardive est bien établie, mais l’intérêt des différentes stratégies de dépistage et de traitement reste controversé.

Critères diagnostiques

La vaginose bactérienne a été décrite pour la première fois en 1955 par Gardner et Dukes. Ces auteurs ont identifié Gardnerella vaginalis comme une bactérie associée à une pathologie comportant des pertes vaginales grises, homogènes, abondantes, adhérentes et malodorantes. Par la suite, l’équipe d’Amsel a proposé une définition reposant sur la présence d’au moins 3 des 4 critères suivants :
– pH vaginal supérieur à 4,5 ;
– aspect des sécrétions vaginales ;
sniff test positif (odeur de poisson avarié après mise en contact des pertes vaginales avec l’hydroxyde de potassium à 10 %) ;
– présence d’au moins 20 % de clue cells (cellules épithéliales pavimenteuses tapissées par des petits bacilles) à l’examen microscopique direct.

Le caractère subjectif de ces critères et le fait que la vaginose bactérienne reste asymptomatique chez la majorité des patientes [1] ont conduit à la recherche d’outils diagnostiques complémentaires.

Actuellement, le score de Nugent est considéré comme l’examen de référence pour le diagnostic de la vaginose bactérienne. Ce score est fondé sur une évaluation semi-quantitative de trois morphotypes bactériens (correspondant à Lactobacillus spp., Gardnerella vaginalis et Mobiluncus spp.) sur un examen microscopique d’un étalement de sécrétions vaginales après coloration de Gram. Ainsi, selon le rapport entre la densité en lactobacilles et celle des deux autres germes, on distingue trois groupes de flore vaginale[...]

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À propos de l’auteur

Service de Gynécologie-Obstétrique, Hôpital Robert-Debré, PARIS.