L’incontinence urinaire est une pathologie très fréquente chez la femme. Il en existe schématiquement trois grands types : l’incontinence urinaire d’effort, l’incontinence urinaire sur urgenturies et l’incontinence urinaire mixte (fig. 1).
Il est décrit l’hyperactivité détru-sorienne diagnostiquée par le bilan urodynamique avec, à la cystoma-nométrie, des contractions anarchiques du détrusor pour des capacités -vésicales inadéquates ; et l’hyperactivité vésicale clinique avec des patientes se plaignant d’urgenturies, impériosités ou nycturies pouvant entraîner des incontinences urinaires.
L’hyperactivité vésicale réfractaire est définie par un échec des anticholinergiques de plus de 6 mois. En effet, en France, 17 % des femmes souffriraient d’hyperactivité vésicale [2]. Elle altère de manière notable la qualité de vie de ces patientes, le plus souvent âgées et fragiles.
Le traitement de première intention de l’hyperactivité vésicale est les règles hygiéno-diététiques, la rééducation et les anticholinergiques. Cependant, de nouvelles techniques comme les -injections de botox intradétrusorienne dans les hyperactivités vésicales -réfractaires émergent. Elles présentent de nombreux avantages chez les patientes fragiles, âgées, ou encore une alternative en cas d’échec des anticholinergiques.
Mécanisme d’action
La toxine botulique est une substance naturelle, provenant de la bactérie Clostridium botulinum responsable de la maladie mortelle appelée botulisme. Elle a une action paralysante via le -blocage de la jonction neuro-musculaire.
Pour rappel : après un influx nerveux le long du neurone, on observe au niveau de la synapse neuromusculaire une fusion des vésicules chargées -d’acétylcholine avec la membrane présynaptique pour relâcher ces -dernières dans la synapse. Les molécules -d’acétylcholine se fixant à leurs récepteurs situés sur la face -postsynaptique, il en résulte une contraction musculaire. La toxine botulique agit au niveau de la fusion des vésicules d’acétylcholine sur la membrane présynaptique via le complexe SNARE (Soluble N-ethylmaleimide-sensitive factor attachment protein receptor), expliquant ainsi le phénomène de paralysie flasque[...]
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